Qu’est ce que l’hypertension artérielle
L’hypertension artérielle (HTA) est la maladie chronique la plus répandue en France https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-cardiovasculaires-et-accident-vasculaire-cerebral/hypertension-arterielle. C’est une des premières causes de mortalité. On parle d’HTA lorsqu’il y a perturbation de la pression sanguine. La pression du sang est ainsi anormalement forte et s’exerce sur les parois des artères de façon excessive entrainant sur le long terme différentes pathologies. La tension prise au repos est alors supérieure ou égale à 14/9. Le premier chiffre représente la pression systolique, c’est à dire lorsque le cœur se contracte pour éjecter le sang. Le deuxième chiffre désigne la pression diastolique, à ce moment là, le cœur se relâche et se remplit passivement.
Il existe deux sortes de perturbations, l’hypertension labile et permanente. L’hypertension labile apparait ou disparait en fonction du stress ou d’un effort physique. Quand à l’hypertension permanente, elle reste constamment élevée même en période de repos ou de calme. On parlera dans ce cas de sujets hypertendus.
L’origine de l’HTA peut être de deux types
L’hypertension primaire
L’hypertension primaire représente la grande majorité des cas. Elle peut être due à différents facteurs. L’âge, l’hérédité, l’hygiène de vie (obésité, tabagisme, consommation excessive d’alcool, stress, sédentarité, surconsommation de sel). Mais aussi l’origine ethnique, le sexe (les hommes sont plus touchés) et une consommation excessive de réglisse.
L’hypertension secondaire
L’hypertension secondaire peut est liée soit à un problème de santé comme le diabète, un excès de cholestérol ou de triglycérides. Soit à l’usage de certains médicaments comme les anti-inflammatoires, les bronchodilatateurs ou encore la pilule œstrogénique.
En outre, de nombreux hypertendus ignorent leur état car l’HTA est souvent asymptomatique. On l’appelle d’ailleurs parfois « le tueur silencieux ». Le danger est alors de découvrir l’HTA lorsqu’un organe commence à montrer des signes de souffrance. Ce qui est parfois trop tard. Quelques signes sont à prendre au sérieux comme les maux de tête accompagnés de fatigue, de somnolence ou encore de confusion, des saignements de nez, des palpitations, vertiges ou bourdonnements d’oreilles, des engourdissements ou fourmillements au niveau des mains et des pieds.
Les conséquences de l’HTA
Bien évidemment la pression exercée abime les artères et peut amener à l’athérosclérose. Celle-ci est caractérisée par l’apparition de plaques d’athérome qui elle même peut entrainer des AVC, une artérite ou encore plus rarement une rupture de l’aorte. Toutes ces pathologies peuvent occasionner une insuffisance cardiaque. En effet le cœur est sur-sollicité en cas d’HTA. Une insuffisance rénale peut aussi être la conséquence d’une HTA. Dans ce cas les artères ou artérioles de la sphère rénale sont concernées. Enfin les vaisseaux de la rétine peuvent également être touchés. On parlera alors de rétinopathie hypertensive.
La prévention
Comme nous l’avons vu ci-dessus, l’HTA est dans la majorité des cas la conséquence d’une mauvaise hygiène de vie. La meilleure attitude sera par conséquent d’adopter un mode de vie plus sain.
Le stress est un des éléments favorables à l’HTA. Différents outils participeront à sa gestion. Je vous renvoie pour cela à mon précédent article sur le stress et ses répercussions sur l’organisme https://laurenceguillon-naturo.com/le-stress-et-ses-repercussions-sur-lorganisme/.
L’alimentation
L’alimentation aura une place prépondérante et sera déterminante pour diminuer l’HTA. Une alimentation de type méditerranéen, riche en fruits, légumes et acides gras insaturés devra être mise en place. Pensez à consommer des omégas 3 qui possèdent des propriétés très bénéfiques pour les systèmes nerveux et cardio-vasculaires. Ils sont anti-inflammatoires et favorisent la diminution de l’HTA. Vous les trouverez entre autres dans les huiles de noix, colza, cameline, chanvre, et dans les petits poissons gras. Les omégas 9 seront également fort intéressants. Ils sont très présents dans l’huile d’olive doublement séduisante car elle est à la fois anti-oxydante et prévient le durcissement des artères. Consommez ces acides gras crus car vous profiterez de tous leurs nutriments et vous éviterez les inconvénients des toxiques générés par la cuisson. Evitez par ailleurs les acides gras saturés comme le beurre cuit, le saindoux, les fritures ou encore les margarines hydrogénées.
Réduire la consommation de sel
Réduisez votre consommation de sel (sodium) qui ne devrait pas dépasser 2 à 4 grammes par jour et par personne. La moyenne des français en mange actuellement entre 10 à 12 grammes par jour. Ceci en raison d’une absorption excessive d’aliments industriels et de plats préparés. Rappelons aussi que la consommation de sel dépend également des pertes à compenser. Un sportif élimine davantage de sel qu’un sédentaire https://laurenceguillon-naturo.com/lhygiene-vitale-du-sportif/.
Le ratio sodium potassium est essentiel. En effet celui ci impacte l’HTA. L’organisme a besoin de trois fois plus de potassium que de sodium. Ce ratio est souvent inversé à cause de l’alimentation transformée et enrichie en sel. Les légumes sont la source la plus importante en potassium. Le naturopathe sera à même de vous conseiller les aliments les plus appropriés. Pour éviter une surconsommation de sel, je vous conseille de cuisiner vous même vos repas avec des produits frais. Utilisez en lieu et place du sel, des épices et des herbes aromatiques qui parfumeront avantageusement vos plats. Par ailleurs, l’ail et la cannelle ont montré des effets positifs sur l’HTA.
Surveiller son poids
Il est primordial de surveiller votre poids et de comprendre l’origine d’un surpoids https://laurenceguillon-naturo.com/les-prerequis-en-naturopathie-pour-accompagner-la-perte-du-poids/. Celui-ci peut avoir différentes causes, physiologiques, psychologiques, hormonales ou encore émotionnelles https://laurenceguillon-naturo.com/le-rapport-etroit-entre-la-sante-et-les-emotions/. Votre naturopathe sera là pour vous aider à analyser les causes avec écoute et bienveillance et mettre en œuvre des solutions adaptées à vos possibilités. Le tout en respectant votre rythme, vos goûts et vos habitudes de vie. Une perte de poids peut parfois à elle seule éliminer l’HTA.
Pratiquer une activité physique régulière au moins trois fois par semaine, sera une aide précieuse. Rappelons que la sédentarité est un des facteurs de l’HTA.
Les compléments alimentaires si besoin
Le magnésium, nécessaire à de nombreux processus biochimiques organiques est un relaxant de l’influx nerveux, régulateur du rythme cardiaque et anticoagulant. À ce titre il sera souvent important de se complémenter https://laurenceguillon-naturo.com/quid-du-magnesium/.
De la vitamine D3, on remarque souvent une carence en vitamine D chez l’hypertendu.
Des vitamines B6, B9 et B12. En effet il arrive que des carences en vitamines B fassent augmenter le taux d’homocystéine, acide aminé soufré en provenance des protéines alimentaires. Un excédent d’homocystéine dans l’organisme peut être un facteur de risque de maladies cardio-vasculaires.
De la vitamine E et du Coenzyme Q10 sous forme d’Ubiquinol qui sont des protecteurs vasculaires.
En phytothérapie, de nombreuses plantes peuvent apporter une aide précieuse
L’ail, riche en antioxydants contribue à réduire l’agression des parois des artères par les radicaux libres.
L’olivier, est hypotenseur et favorise l’élasticité des artères. Une décoction de feuille d’olivier de l’année est un remède intéressant.
Des plantes relaxantes peuvent apporter selon les cas des effets sédatifs, apaisants, vasodilatateurs. Elles contribuent à diminuer la production de cortisol par les surrénales.
L’aubépine diminuera la tachycardie d’origine nerveuse. La mélisse interviendra sur des somatisations digestives. La passiflore participera à diminuer un choc émotionnel récent, alors que la valériane concernera un stress installé dans le temps. Le mélilot associant des propriétés sédatives et anticoagulantes conviendra aux personnes ayant un mauvais retour veineux. Le tilleul offrira ses vertus antispasmodiques, calmantes et sédatives…
Des plantes aux vertus diurétiques peuvent agir sur la tension artérielle. On les utilisera selon les effets recherchés. Une des plus intéressantes sera l’orthosiphon car tout en étant diurétique elle épargne le potassium souvent déficitaire suite à une consommation excessive de sel et une alimentation pauvre en légumes frais. La piloselle sera aussi digne d’intérêt en cas de rétention d’eau et le pissenlit en cas de problème hépatique associé.
Vous trouverez ces plantes sous différentes formes, gemmothérapie, tisane ou teinture mère selon les cas. Les formes galéniques et posologies seront à adapter par le naturopathe en fonction du consultant. Attention une plante peut être contre-indiquée, voire dangereuse. Le naturopathe sera à même de vous conseiller en fonction de votre état de santé et de vos traitements en cours.
L’oligothérapie
L’oligothérapie apportera également son aide. Le manganèse agit sur les palpitations, la tachycardie et l’HTA. Le manganèse-cobalt intervient dans les manifestations cardio-vasculaires. Enfin le cobalt régule les états spasmodiques et les troubles circulatoires. Ce dernier est intéressant en cas d’HTA, il possède une action vasodilatatrice.
Focus sur la femme
Il conviendra pour les femmes qui prennent une pilule contraceptive de trouver avec l’aide de leur médecin traitant un autre moyen de contraception, si celle ci est en cause dans l’HTA. En effet la pilule contraceptive contient des hormones susceptibles d’engendrer une hausse de la pression artérielle.
Deux périodes de la vie féminine seront à surveiller particulièrement par le médecin. La grossesse, pour éviter des risques de pré-éclampsie et d’éclampsie. Le surpoids plus fréquent aujourd’hui et souvent à l’origine de l’HTA doit entrainer une surveillance particulière pendant la grossesse. L’éclampsie peut conduire à des convulsions, pertes de conscience et parfois même le décès de la mère et/ou du fœtus. La ménopause sera également à contrôler de près. En effet l’HTA augmente en raison du manque d’effets protecteurs des œstrogènes naturels.
Vous l’avez compris l’HTA n’est pas à prendre à la légère. Elle nécessite en tout premier lieu une surveillance médicale avec des examens biologiques. L’accompagnement naturopathique associé est conseillé. N’hésitez pas à en parler avec votre thérapeute.