Définissons ce qu’est l’épilepsie
« L’épilepsie est une maladie neurologique chronique définie par la répétition spontanée de crises, provoquées par l’hyperactivité d’un groupe de neurones dans le cerveau. Ces crises soudaines sont le plus souvent de courte durée. C’est après la migraine la maladie neurologique la plus fréquente. Pour les trois-quarts des personnes atteintes c’est une maladie peu sévère. La répétition des crises définira cette maladie. En effet pour un certain nombre d’individu une seule crise aura lieu et ne se reproduira jamais. L’accompagnement naturel de l’épilepsie aura toute sa place dans la gestion de la maladie.
Un peu d’étymologie
Le mot « épilepsie » vient du grec qui signifie « frappé par surprise », ce qui reflète parfaitement le caractère inattendu et soudain des crises.
Quelques chiffres
Selon l’institut du cerveau, en moyenne 600 000 personnes seraient touchées par la maladie. Et 50 % des épilepsies débuteraient avant l’âge de 10 ans. 4000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année chez les enfants. Dans le monde environ 50 millions de personnes seraient atteintes par cette maladie.
Il existe deux types d’épilepsie
Les épilepsies dites « généralisées », dans ce cas tous les neurones du cerveau sont concernés. Cela représente environ 1/3 des individus.
Les épilepsies dites « focales » ou « partielles » qui prennent naissance dans une zone spécifique du cerveau.
On pourrait comparer l’épilepsie à un orage
Notre cerveau est constitué de neurones qui communiquent entre eux par des signaux électriques et chimiques. Pour des raisons parfois inconnues, cette activité électrique devient exagérée et désorganisée et s’étend à d’autres zones du cerveau, parfois même à tout le cerveau. Provoquant ainsi une véritable tempête, un orage qui se calmera au bout que quelques instants. Les symptômes produits seront différents selon la zone du cerveau concernée.
Quelles sont les causes de l’épilepsie
Il n’y a parfois pas de cause identifiée, l’épilepsie sera dite dans ce cas « idiopathique ».
Les autres causes :
- Composante génétique concernant 40% des malades
- Lésion au cerveau
- Tumeurs cérébrales ou accident vasculaire cérébral
- Malformation congénitale
- Traumatisme crânien (apparition juste après le traumatisme ou bien plus tard)
- Maladie infectieuse du système nerveux
- Encéphalite
- Abcès cérébral
- Méningite
- Maladie systémique (lupus, alcoolisme, sevrage, surconsommation de drogues ou d’antidépresseurs)
Quels sont les symptômes
Ils sont variés et d’intensité différentes. Certains resteront conscients et ressentiront des contractions musculaires, des hallucinations, des fourmillements, des gestes répétitifs et incontrôlables ou encore un regard fixe. D’autres perdront connaissance associée parfois à un arrêt respiratoire bref, conduisant à de possibles chutes, convulsions, vomissements, salive au bord des lèvres, perte d’urine ou de selle. Ces symptômes entrainent souvent de la peur et de l’anxiété chez les personnes atteintes d’épilepsie.
Quels sont les traitements conventionnels pour l’épilepsie
On aura recours à des médicaments antiépileptiques. Ces médicaments sont plus ou moins bien supportés et peuvent avoir des effets secondaires comme des prises de poids, une action réduite sur la contraception hormonale ou encore des problèmes cutanés. Dans 30 % des cas les traitements resteront inefficaces. Parfois en cas d’épilepsie dite « pharmaco résistante » une intervention chirurgicale pourra être envisagée après un bilan approfondi pour éviter tout risque de handicap. Certains médicaments antiépileptiques seront interdits pendant la grossesse en raison de risques graves pour le fœtus.
Toutes ces raisons orienteront par conséquent vers un accompagnement naturel de façon à anticiper et diminuer les crises d’épilepsie. C’est ce que nous allons voir ci-dessous.
L’accompagnement naturel de l’épilepsie
Il existe peu de preuves scientifiques effectuées confirmant leur efficacité. En revanche, de nombreuses personnes ayant essayé un accompagnement naturel de l’épilepsieont constaté des améliorations très nettes sur leur qualité de vie. D’une façon générale et ce quelques soient les pathologies on note toujours des bénéfices lorsque la personne s’implique et devient actrice de sa santé. Une excellente motivation pour essayer un ou plusieurs conseils proposés ci-dessous.
Un régime pauvre en glucides
La diète cétogène ou le régime « low carb » moins restrictif qui contiennent une faible quantité de glucides réduiront la fréquence des crises chez un certain nombre de personnes. Les graisses seront ainsi utilisées comme source d’énergie en lieu et place des glucides. Il peut être intéressant d’adopter ce type de régime chez les personnes qui ne répondent pas aux médicaments. Cette diète est maintenant reconnue comme très efficace chez les enfants. Vous trouverez les études correspondantes sur le site Nutrition.fr
Cependant ce régime semble mieux fonctionner chez l’enfant que chez l’adulte. Cette diète est également assez compliquée à tenir sur le long terme car restrictive et contenant un risque d’acidose métabolique. Il est par conséquent nécessaire d’être accompagné par un praticien compétant afin de bien gérer l’apport en « bons gras », en protéines et en végétaux pour leur effet alcalinisant. J’aime pour ma part proposer un régime à index glycémique bas plus facile à tenir sur la longueur par sa mise en œuvre et plus convivial et montrant également de très bons résultats.
L’apport en oméga-3
Les oméga-3 aux vertus anti-inflammatoires et régulatrices du système nerveux pourraient également avoir une incidence sur la fréquence des crises. L’apport idéal peut se faire sous forme alimentaire avec les petits poissons gras, les bonnes huiles, graines de lin, de chia … Dans le cas où les personnes concernées ne souhaitent pas consommer ces aliments par goût ou conviction je vous proposeraient des oméga-3 sous forme de compléments alimentaires.
La pratique d’une activité physique
Pour l’ensemble des bénéfices d’une activité physique régulière, modérée et adaptée, je vous conseillerai bien évidemment cette pratique. Les bénéfices seront supérieurs aux risques à partir du moment où l’activité physique est adaptée et encadrée. Les études montrent même qu’une pratique régulière tend à diminuer fréquence et intensité des crises.
ll sera par conséquent nécessaire d’adapter la pratique au type d’épilepsie et à la fréquence des crises. Chez certains les crises surviennent uniquement la nuit, les personnes concernées auront ainsi un choix beaucoup plus conséquent. En revanche si les crises apparaissent dans la journée, il faudra privilégier des sports au sol et en groupe. Certaines crises étant déclenchées par la lumière, la sudation ou des stimulations auditives, on adaptera le sport en conséquence et la personne sera sous la surveillance d’un professionnel.
La nécessité de bien gérer son stress
Le stress, le manque de sommeil et l’anxiété sont souvent des facteurs favorisant le déclenchement d’une crise d’épilepsie. Il sera de fait très utile d’être dans l’anticipation pour éviter de déclencher une crise. Je pourrais vous conseiller différentes techniques de relaxation adaptées à vos goûts et tempéraments. Par exemple la cohérence cardiaque, la méditation, l’EFT, la pratique du yoga, de la sophrologie … Tout ce qui contribuera à votre détente et à votre bien-être au quotidien sera utile. Évitez de même la consommation d’excitants comme le café, le thé, l’alcool ou les drogues bien évidemment. Attention également à la lumière bleue des écrans qui peut provoquer une fatigue visuelle et par conséquent la survenue d’une crise. L’acupuncture en stimulant les terminaisons nerveuses favorisera un meilleur équilibre mental et émotionnel.
Un travail de terrain concernant les trois domaines ci-dessus, à savoir l’alimentation, la pratique d’une activité physique et la gestion du stress et des émotions sera donc un préalable incontournable dans l’accompagnement naturel de l’épilepsie.
L’aide par les compléments alimentaires
L’accompagnement naturel de l’épilepsie peut être renforcé si besoin par des compléments alimentaires. C’est ce que nous observerons ensemble lors de la consultation.
La vitamine D
Elle aurait un effet bénéfique sur la fréquence des crises, on note par ailleurs que les personnes sous traitement sont souvent carencées en minéraux et vitamines. Un bon statut en vitamine D sera donc nécessaire sous forme de complément car l’alimentation n’en fournit pas suffisamment.
Le magnésium
Grand régulateur du système nerveux le taux de magnésium sera également déterminant. Je vous conseillerai sur le bon choix afin que ce dernier soit assimilable et qu’il pénètre dans la cellule.
La sérotonine
On observe souvent chez les épileptiques un faible taux de sérotonine, neurotransmetteur grand régulateur de l’humeur. Un complément sous forme de 5-http précurseur de la sérotonine pourrait contribuer à diminuer la fréquence des crises.
Le GABA
C’est le neurotransmetteur du calme, de la récupération et de la sérénité. Chez les épileptiques le niveau de GABA est souvent insuffisant. Un certain nombre d’aliments en contiennent naturellement, notamment les protéines animales, végétales et légumes à feuille. Le GABA est produit à partir d’un autre neurotransmetteur le glutamate. La vitamine B6 et le magnésium contribueront à cette transformation.
Le resvératrol
Grand antioxydant aux vertus anti-inflammatoires, ce dernier pourrait diminuer les crises en inhibant l’activité électrique. Ce serait un neuroprotecteur intéressant à utiliser en prévention.
Les vitamines B
Ces vitamines contribuent au bon fonctionnement du système nerveux et du cerveau.
L’intérêt des huiles essentielles
Certaines huiles essentielles aux vertus apaisantes et relaxantes peuvent apporter une aide précieuse aux épileptiques. Je pense à la lavande, à l’ylang ylang, à la marjolaine à coquille, à l’ensemble des citrus ou encore à la camomille Noble.
En conclusion
L’épilepsie comme d’autres maladies sont complexes et nécessitent en plus des traitements conventionnels un accompagnement naturel et un engagement de la personne concernée. C’est à ce titre que les chances d’amélioration de votre bien-être au quotidien seront multipliées. L’alimentation, la pratique d’un exercice physique adapté et une bonne gestion de votre stress et de vos émotions en seront le socle. L’ajout selon vos besoins de certains compléments alimentaires ou de phytothérapie contribuera à améliorer votre bien-être au quotidien. Je vous accompagnerai pour vous guider dans vos choix lors de la consultation.
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