La candidose

Qu’est-ce que la candidose ?

 

La candidose est une infection causée par un candida. Le candida albicans, est un champignon qui fait partie intégrante de notre microbiote, de même que tout un ensemble de micro-organismes. Notre flore intestinale est composée d’un écosystème complexe où doit régner un équilibre parfait. Or lorsque cet équilibre est rompu, les ennuis commencent. On parle alors de dysbiose. C’est le cas du candida, qui lorsqu’il se trouve en quantité excessive devient délétère pour l’organisme. En effet, le candida produit des substances toxiques nocives (79 identifiés) pour le microbiote et le système immunitaire, favorisant ainsi les infections. La candidose est encore peu connue et pas toujours facile à diagnostiquer. Environ 30 à 40 % des français en seraient atteints, affirme le Docteur Vincent Renaud, spécialiste de la candidose. 

La nocivité du candida

Le candida est présent naturellement dans notre microbiote et participe à son équilibre. Il possède différents rôles :

  • Recyclage de nos déchets
  • Processus de fermentation
  • Carburant cellulaire

Cependant lorsqu’il prolifère de façon anarchique il peut devenir très nocif pour plusieurs raisons :

  • Il engendre une porosité au niveau de la muqueuse intestinale. On parlera alors d’hyperperméabilité intestinale. 
  • Il prend la place des bonnes bactéries et favorise ainsi le déséquilibre de notre écosystème  intestinal.
  • Inflammations et allergies sont par conséquent favorisées.
  • Une baisse d’immunité est souvent consécutive. L’intestin abrite en effet une grande partie de notre système immunitaire.
  • Ses incroyables facultés d’adaptation à son environnement et sa grande résistance rendent difficile sa neutralisation.
  • Enfin, le candida a la capacité de se propager dans tout l’organisme, surtout lorsqu’il a la forme mycélienne. Mettant ainsi à mal l’ensemble des flores, buccales, urinaires ou génitales. C’est ainsi qu’apparaissent certaines mycoses ou lésions cutanée.

Cette infection est à donc à prendre au sérieux.

Les deux formes du candida

Le candida se présente sous deux formes différentes, levure et mycélienne. Cette dernière est la plus virulente et permet sa prolifération. Le champignon a ainsi la possibilité de changer de formes. Il s’adapte également à différents pH et échappe à l’attention du système immunitaire. Par ailleurs il s’organise en biofilm ou groupement de micro-organismes collés entre eux. Ce qui complique fortement le traitement.

Les causes de la candidose

Les causes sont nombreuses et multifactorielles. Rappelons qu’une infection se développe plus facilement sur un terrain fragilisé. Par ailleurs le candida se développe en milieu acide.

Ennemi numéro un, le sucre

La première des causes à l’origine d’une prolifération du candida est l’alimentation. Une alimentation riche en sucre et d’une manière générale en glucides est propice au candida. En effet le candida a besoin de glucides pour se développer et proliférer, notamment dans sa forme la plus virulente. Le sucre est quasi présent dans toute forme d’alimentation industrielle. Il est acidifiant et contribue ainsi au développement du champignon.

Candidose

Ennemi numéro deux, les antibiotiques en excès

Les traitements antibiotiques sont la deuxième cause de prolifération du candida. Ainsi que d’autres médicaments comme les anti-inflammatoires, les IPP, la chimiothérapie ou encore la pilule œstrogéniques. En ce qui concerne les antibiotiques, elles éradiquent l’ensemble des bactéries dont les bonnes. En l’absence de bonnes bactéries, la place devient belle pour les micro-organismes pathogènes. La pilule œstrogénique quand à elle stimule la production de glycogène, nourriture favorite du candida.

Le stress, fortement impliqué

Pour les mêmes raisons, le stress est un élément favorable, en effet un stress chronique, entraine une surproduction de cortisol, hormone hyperglycémiante. On comprend par conséquent que les diabétiques auront plus de chances de développer une candidose. D’une manière générale une mauvaise alimentation, une suralimentation ou un défaut de mastication augmentent le risque de voir proliférer le candida. Le manque d’exercice physique, le tabagisme, la constipation sont également des facteurs favorisants. Enfin tout ce qui conduit à un défaut d’équilibre contribue à la prolifération comme par exemple, les pollutions diverses, métaux lourds, carences en minéraux ou oméga-3 anti-inflammatoires.

Les symptômes de la candidose

Ils sont à la fois nombreux et variés, ce qui rend le diagnostic parfois compliqué. Les symptômes peuvent d’ailleurs être confondus avec d’autres maladies et atteindre différemment les individus.

Certains signes peuvent être évidents comme des infections fongiques à répétition. Pour le reste, la clinique va être déterminante. Le naturopathe, au cours de son anamnèse observera la qualité de l’alimentation et les compulsions éventuelles vers les aliments sucrés. Il notera les signes de dysbiose intestinale. En effet le candida commence par attaquer la muqueuse intestinale. Des signes d’hyperperméabilité, gaz, ballonnements, douleurs, constipation, diarrhées, démangeaisons anales, reflux acides, troubles du transit apparaissent fréquemment. Le système immunitaire se fragilise avec comme conséquences des infections ORL, maladies auto-immunes, allergies, problèmes articulaires … Les personnes souffrent souvent de fatigue chronique inexpliquée et de prise de poids incompréhensible. Les problèmes de peau, type acné, eczéma, psoriasis, champignons aux mains ou au pieds, sont fréquents. Infections gynécologiques (mycoses, pertes blanches et démangeaisons) et infections urinaires (cystites ou brûlures à la miction) sont récurrentes. Le candida entraine également des dérèglements hormonaux car il montre une affinité pour la progestérone et des troubles circulatoires. Enfin on note souvent différents troubles psychiques (sautes d’humeur, anxiété, mauvais sommeil, manque de motivation ou irritabilité) ou cognitifs avec perturbation de la concentration et de la mémoire, parfois accompagnés de sensation de brouillard dans le cerveau.

Le diagnostic

Il se pratique uniquement dans des laboratoires spécialisés. Il existe d’une part une sérologie anticorps anti-candida, qui détermine si l’organisme a été à un moment donné en contact avec le champignon. D’autre part un test urinaire appelé MOU indique s’il y a des métabolites (composé issu du métabolisme) dans l’organisme. Ces métabolites rejetés dans les urines signalent la présence de candidas. Ces examens ne sont pas remboursés actuellement.

Les traitements classiques

Le diagnostic est donc difficile à établir. Il génère souvent des errances médicales. Les malades se retrouvent souvent assez démunis et sont même parfois orientée en psychiatrie. Le traitement de la candidose se fait à l’aide d’antifongiques. Ces derniers sont à la longue nocifs pour le foie.

Les solutions naturelles

Tout traitement anti-candida engage le consultant sur le long terme. Il doit en effet revoir totalement son hygiène de vie globale. A savoir l’alimentation, la pratique d’exercices physique, la gestion du stress et des émotions. Et suivre parallèlement un traitement pour éradiquer le champignon.

La naturopathie a toute sa place dans la prise en charge de la candidose. Elle va en effet tenter d’identifier les causes de la prolifération du candida et entreprendre une réforme globale de l’hygiène de vie, de manière holistique, avec des moyens naturels et en tenant compte du terrain de la personne.

L’alimentation

La première réforme à mettre en place est d’affamer le Candida. Pour cela on va le priver de son aliment de prédilection, le sucre. Le naturopathe insistera sur le fait que le sucre se trouve bien évidemment dans les gâteaux, confiseries, sodas, mais également dans l’alimentation industrielle et dans tous les produits raffinés comme le pain blanc, les pates ou le riz blanc … Établir un réglage alimentaire drastique est indispensable pour éradiquer le candida. Supprimer jusqu’à la disparition de la candidose toutes les sources d’intoxication, alimentation raffinée, transformée, dénaturée, industrielle contenant additifs, conservateurs, pesticides, est un préalable incontournable. 

A supprimer

On supprimera donc de l’alimentation l’ensemble des aliments sucrés et à index glycémique élevé, soit les sucres raffinés, pâtisseries, confiseries, alcool, miel, sodas, jus de fruits, sirop d’érable, et chocolat. 

On n’oubliera pas les produits laitiers animaux. En effet le lactose est le sucre du lait. 

Les produits raffinés et les gras saturés seront exclus. 

Supprimer également les produits alimentaires qui contiennent des levures et des moisissures.

Bannir les céréales contenant du gluten. Celui-ci contribue en effet à l’hyperperméabilité intestinale.

Éliminer les viandes non biologiques, riches en antibiotiques ainsi que tout aliment industriel type charcuterie.

Enfin arrêter la consommation de tabac et d’alcool qui engendre comme le candida une production d’acétaldéhyde, favorisant les addictions.

A contrôler 

Tous les aliments acides sont à contrôler. Le candida se développe en milieu acide.

Consommer en quantité raisonnable les céréales sans gluten et éventuellement du petit épeautre qui contient très peu de gluten, lorsque la contamination commence à diminuer.

En ce qui concerne les fruits, éviter ceux particulièrement riches en sucre. Préférez-les de qualité biologique et consommez-les plutôt vers 17h et seuls pour en diminuer l’acidité. Choisissez de préférence les fruits rouges, riches en antioxydants.

A privilégier 

Mangez des légumes en quantité et variés, cuits à la vapeur douce de préférence, diminuez les crudités car ils peuvent être irritants pour les intestins.

Mettre l’accent sur les aliments alcalinisants.

Consommez des légumineuses en petites quantités en prenant bien soin de les faire tremper une nuit avant la cuisson pour activer la germination. Celles-ci sont riches en prébiotiques, surtout lorsqu’elles sont germées.

Choisissez des aliments riches en acides gras à chaîne courte type huile de coco ou beurre cru bio non pasteurisé car ils possèdent des propriétés qui brisent les parois cellulaires du Candida.

N’oubliez pas les petits poissons gras, riches en omégas 3 ainsi que les crustacés, mollusques, coquillages et algues riches en minéraux. Les oméga-3 sont anti-inflammatoires et participent au bon équilibre du système nerveux.

Utilisez le sel marin non raffiné en quantité raisonnable. Celui-ci a conservé ses minéraux. Attention aux nitrates qui se cachent dans les charcuteries et les salaisons.

Abusez des épices douces et des herbes aromatiques qui stimulent la digestion et sont riches en antioxydants. N’hésitez pas à consommer de l’ail, de la cannelle, de l’oignon, du curcuma, du laurier, de l’origan … Ce sont des antifongiques efficaces et naturels. 

Enfin, boire de préférence entre les repas de l’eau peu minéralisée et des tisanes qui sont alcalinisantes.

 

Salade santé
Salade mélangée et ceviché
Graines germées

Soutenir le foie

Comme nous l’avons vu dans l’introduction, le candida produit de nombreuses toxines, favorisant ainsi la fatigue.

Il va donc être indispensable de soutenir le foie dans son travail de détox. Le naturopathe proposera en fonction de l’énergie vitale, radis noir, artichaut, romarin, chardon-marie ou desmodium.

Nettoyer les intestins

Le préalable avant de réparer l’intestin sera de le nettoyer à l’aide par exemple de charbon végétal, de psyllium ou encore de gel d’aloe vera. 

Quelques huiles essentielles antifongiques comme l’origan compact, la sariette des montagnes, la cannelle, le tea tree, le clou de girofle ou le thym à thymol sont efficaces. En revanche, il est essentiel de demander conseil à un thérapeute car elles sont puissantes et peuvent être nocives. Leur utilisation doit être de courte durée et alternée car elles sont toxiques pour le foie.

L’irrigation du côlon consiste à nettoyer le gros intestin. Elle peut être intéressante pour éliminer les matières stagnantes. Celles-ci favorisent l’inflammation. 

Réparer la muqueuse intestinale

La réparation de la muqueuse est une étape indispensable pour retrouver son intégrité. Ainsi cette phase assez longue, stoppera la pénétration des toxines dans l’organisme et réduira de fait l’inflammation. La glutamine, acide aminé et aliment préféré des entérocytes est préconisée. Certaines plantes aux vertus anti-inflammatoires comme la réglisse, le curcuma ou la mélisse sont très intéressantes. 

Restaurer la flore intestinale

Celle-ci a été perturbée par l’invasion du Candida. Il est donc nécessaire de la repeupler à l’aide de probiotiques. Plusieurs cures espacées seront parfois nécessaires à mettre en place. 

Supplémentation

Certains suppléments sont parfois nécessaires comme l’acide caprylique naturellement présent dans l’huile de coco. Celui-ci désagrège les parois cellulaires du Candida. La feuille d’olivier, le lapacho et la propolis possèdent des vertus antifongiques. L’extrait de pépin de pamplemousse est un antibiotique naturel. L’argent colloïdal est à la fois antiseptique et antimicrobien. La chlorophyle est cicatrisante. Le naturopathe adaptera le traitement en fonction du terrain de son consultant.

Se recharger et reprendre une activité physique

La candidose entraine souvent une grande fatigue. Dans un premier temps, Il est important de favoriser le repos. Certaines techniques comme le yoga, le Qi Gong, la relaxation, la réflexologie plantaire ou le massage bien-être pourront être proposées. Lorsque l’énergie vitale sera revenue, une activité physique douce et adaptée sera recommandée, afin de renforcer le système immunitaire.

La gestion du stress et des émotions

Le stress affaibli notre système immunitaire et il est inflammatoire. Il entraine un surcroit de cortisol, hormone hyperglycémiante qui augmente par conséquent le taux de sucre dans le sang. Travailler sur la gestion du stress et des émotions sera donc une priorité. Différents supports comme la sophrologie, l’aide thérapeutique, l’acupuncture, la méditation, la cohérence cardiaque, ou encore l’ostéopathie sont efficaces.

Décodage biologique

Il est toujours intéressant de s’interroger sur le sens de la maladie. Le Candida est un champignon qui envahit l’organisme petit à petit et qui occasionne entre autres des démangeaisons. On peut se demander par exemple si par hasard on ne ne laisserait pas envahir ? A-t-on des difficultés à poser ses marques ? Qu’est-ce qui dans notre environnement nous irrite, nous démange …

En conclusion

L’éradication totale du candida est longue et nécessite un protocole minutieux. Il est essentiel d’adopter de façon définitive un mode de vie sain pour se débarrasser de ce champignon opportuniste, retrouver un équilibre du microbiote et un bien-être digestif. Cette démarche nécessite de la motivation. Je suis là pour vous accompagner vers un nouveau bien-être.

En aucun cas les informations et les conseils proposés ici ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé